(Re) Trouver sa voie professionnelle
- Isabelle Boni
- 15 févr.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 20 juin
Newsletter #6 par Isabelle
Il arrive qu’on n’aime plus le métier qu’on fait, souvent par perte de sens, soit qu’il ait été vidé de ce qui faisait son attrait, soit qu’on ait évolué.
Il est très difficile, alors qu’on est installé dans un métier, de décider de changer de voie.
Peur de l’inconnu, impératifs financiers, perte de statut… Les raisons sont nombreuses pour nous faire reculer. Il n’est pas évident de modifier le cours d’une vie. Pourtant, ce que nous faisons comme métier est essentiel, pas seulement sur le plan matériel et professionnel, mais aussi — et surtout — pour notre âme.
Comme je l’ai expliqué dans la Newsletter #1, notre âme s’incarne sur terre dans un but bien précis : accomplir la mission qu’elle s’est donnée.
Quel meilleur moyen pour cela que d’incarner sa mission de vie dans l’activité qui prend le plus clair de notre temps, de nos capacités, de notre savoir et qui constitue une large part de nos relations avec les autres !
Mais lorsqu’on s’est fourvoyé, soit parce qu’on n’a pas eu la possibilité de faire ce qu’on aime, soit parce qu’on a enfin compris quelle était sa véritable mission de vie, comment changer de cap ?
La première étape est d’ACCEPTER. Nous sommes imparfaits. Nous commettons des erreurs. Nous en avons le droit. Des regrets surgiront sans doute. Si j’avais su… Si j’avais fait tel choix plutôt que tel autre… Il n’y a pas de regrets à avoir. Si nous avons fait tel choix à l’époque, c’est qu’il correspondait aux besoins que nous avions alors. Même si cela nous éloignait de notre voie, il était juste et nécessaire pour nous d’assouvir ces besoins : argent, sécurité, reconnaissance, besoin de plaire…
Vous l’aurez remarqué, tous ces besoins sont liés à notre égo. Et si je les cite, c’est parce qu’en général lorsqu’on s’est trompé de métier, c’est parce qu’on a privilégié les besoins de l’égo à ceux de l’âme.
Cela ne signifie pas qu’il faille abandonner la satisfaction de ses besoins matériels pour être heureux. Au contraire ! L’argent, l’abondance d’argent, la facilité à gagner cet argent sont autant de signes qui, dans la plupart des cas, viennent nous dire que nous sommes dans notre voie.
Aimer ce que l’on fait et en retirer facilement des sommes que l’on juge satisfaisantes sont la preuve que nous sommes sur notre chemin de vie.
L’autre facteur déterminant est l’âge.
Nous n’avons pas les mêmes capacités ou/et possibilités selon l’âge que nous avons.
Une femme qui à 60 ans découvre que son métier d’âme était d’être infirmière ne va pas tout balancer à quelques années de la retraite, sachant que même si elle est prise dans une école d’infirmières, elle ne sera probablement pas embauchée quand elle en sortira, en raison de son âge.
En revanche, elle pourra, au sein d’une ONG, apporter les compétences développées au cours de sa vie professionnelle. Elle pourra également exceller dans l’art de guérir non plus les corps, mais les cœurs, par la qualité de son travail, mais aussi par ses capacités d’écoute et de réconfort avec, cerise sur le gâteau, la possibilité d’exprimer tout cela dans un contexte médical, selon l’ONG où elle aura choisi d’exercer.
Il n’y a donc pas d’empêchement, jamais, même à 80 ans, à exercer ce pour quoi nous sommes là, uniquement des aménagements concrets et réalistes à trouver.
Une cliente que j’accompagne découvre à 45 ans passés qu’elle aurait aimé être médecin. Elle ne peut pas reprendre ses études vu son âge, mais elle peut utiliser le don qu’elle a de réparer les gens d’une autre manière, plus proche de ce qu’elle est aujourd’hui.
Il n’y a pas, jamais, une seule façon d’accomplir sa mission de vie. Heureusement ! Sinon nous ferions tous les mêmes choses.
Essayons d’être malins et de voir comment on peut adapter sa mission de vie à sa situation. C’est dans la juste balance entre idéal et réalisme que nous trouverons notre équilibre.
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